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14 nov.10:30
 

Alors que depuis des mois le mouvement dans les hôpitaux s’enracinent dans nombre de services d’urgence, et d’autres, après les EHPAD et les hôpitaux psychiatriques, au cours de ces deux dernières années, le gouvernement entend donner « le coup de grâce » au service public hospitalier avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020. 

 

Les soignants et médecins des Urgences, soutenus par une large majorité de la population, ne cessent de réclamer des effectifs, des lits et une reconnaissance professionnelle par une augmentation de salaires : pleinement conscients que leurs mauvaises conditions de travail et le manque criant de personnels sont synonymes de dégradation des conditions d’accueil et de prises en charge des patients, ils ne veulent plus travailler dans ces conditions indignes pour eux-mêmes et les personnes dont ils/elles ont la responsabilité, au risque de les mettre en danger. 

 

L’hôpital public est devenu la cible principale de toutes les politiques publiques, représentant la plus grande part des dépenses remboursée par l’Assurance Maladie : les lois de financements de la Sécurité Sociale votée annuellement par les parlementaires fixent un ONDAM (objectif national des dépenses de l’Assurance Maladie) fortement en dessous de l’évolution naturelles des dépenses de l’hôpital et de l'évolution des besoins de santé. Cet ONDAM fixe une enveloppe fermée, distribuée aux hôpitaux à partir d'un financement à l’activité (T2A) : les structures locales sont contraintes de s'adapter et donc de décider des baisses d’effectifs, de fermetures de lits et/ou installations de lits ambulatoires... 

 

La loi « ma santé 2022 » qui entend labelliser quelques 600 hôpitaux de proximité en les vidant de leur activités de maternité, de chirurgie et d’urgence, pour en faire des établissements sans lits de médecine et de gériatrie, (processus de fermeture déjà largement engagé) est un pansement sur une jambe de bois tellement les besoins sont immenses pour être à la hauteur des enjeux. 

 

Le tour de France des parlementaires communistes, sur plus d’une année atteste de cette situation. A partir d’un dialogue fécond et offensif avec les centaines de soignant.es rencontré.es, il en découle un Plan d’Urgence formalisé en un projet de loi composé de 43 articles : 

 

  • Augmentation d'un ONDAM à 5%, en finir avec la taxe sur les salaires qui rapporterait plus de 4 milliards. Il est urgent de restaurer la capacité d’investissement des établissements.

  • Augmenter les recettes de la Sécurité sociale pour financer l’hôpital : en faisant cotiser les revenus financiers,ce serait 90 milliards d’euros pour la Sécurité Sociale. 

  • Création de 100 000 emplois et titularisation de tous les contractuel-le-s, 100 000 emplois/an sur trois ans dans les EHPAD.

  • Moratoire sur les fermetures, fusions regroupements... 

  • Effacement de dettes indignes et plans d’investissements.

  • Prise en compte les exigences et considération de la parole des soignants et professionnels hospitaliers, notamment en matière de conditions de travail

 

Ces 43 propositions, les communistes du Cantal s'attacheront à les faire connaître dans les jours et semaines à venir pour que l'Humain soit de nouveau au cœur des soins.

 

La Fédération du Cantal du PCF apporte son soutien aux agents hospitaliers en grève et appelle à participer au rassemblement Jeudi 14 Novembre à 10h30 devant l'EMC, bâtiment des Admissions