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Rapport introductif du 6 Janvier 2014

Chers camarades,

Je suis heureux de vous retrouver pour notre premier Conseil départemental de cette année 2014.

J'en profite pour vous souhaiter à chacun d'entre vous une très bonne année 2014. C'est important, dans un moment politique très compliqué, que chaque camarade se sente membre à part entière de notre Parti. Je tiens à vous dire à tous combien votre engagement est important pour que vive la Parti communiste et que ses idées continuent à rayonner, afin de continuer à porter l'espoir d'un monde nouveau.

Notre pays traverse une crise sans précédent, une crise sociale inédite. Plus de 1 000 plans sociaux sont annoncés et ils touchent tous les pans de notre économie. Des milliers de salariés ne voient comme avenir que le chômage et son cortège de misère.

Dans le même temps, alors que le gouvernement avait promis une année blanche en matière d'augmentation de la fiscalité, il n'en est rien. Les salariés et les retraités s'aperçoivent qu'ils deviennent imposables, alors qu'ils ne l'étaient pas hier, par le seul fait du maintien d'une disposition inique du gouvernement Sarkozy-Fillon, celui de ne plus indexer le calcul du barème de l'impôt sur le revenu, sur l'inflation.

Des petits retraités ou des salariés modestes se voient désormais éligibles à la redevance télévision, à la taxe d'habitation et perdent parfois des avantages, comme par exemple celui du bénéfice de la carte de transport gratuite, ou bien voient se modifier le montant de la cantine de leurs enfants ou des centres de loisirs pour quelques euros de trop. Et ce ne sont là que quelques exemples.

L'augmentation de la TVA va aussi les toucher de plein fouet. Mais comme l'a dit récemment François Hollande à la télévision : « Avec Sarkozy ça aurait été pire, elle aurait pu augmenter plus ». La belle affaire ! Prenons par exemple le taux qui sera appliqué aux transports, il amènera une augmentation automatique des billets. Ces mensonges à répétition du gouvernement ne passent plus, pire ils exaspèrent.

Cette année le projet de loi de finances et le projet de finances de la Sécurité sociale s'inscrivent dans cette logique de faire payer les salariés et les retraités.

Je ne donnerai ici qu'un exemple scandaleux. Lorsque la loi transcrivant l'accord national interprofessionnel a été présentée au Parlement, le gouvernement, pour tenter de faire oublier qu'il était un instrument pour favoriser la flexibilité du salariat, insistait sur une grande avancée : la généralisation des complémentaires santé pour tous les salariés, prise en charge à 50 % par les employeurs. Cette année, le gouvernement prévoit que cette prise en charge sera supportée par les salariés eux-mêmes, puisqu'ils devront déclarer ce versement au même titre qu'un avantage en nature. C'est une nouvelle fois un mensonge du gouvernement qui vient d'éclater au grand jour.

De nombreux conflits sociaux existent sur notre territoire national. Pour l'instant, à de rares exceptions près, les liens ne se font pas forcément entre ces différents conflits et la contestation de réformes comme celle des rythmes scolaires bien mal préparée et qui se révèle coûteuse pour les collectivités, parfois pour les parents, et qui surtout n'apportent pas ce plus tant attendu pour les enfants.

Le conflit dit « breton » et la manifestation de Quimper ont été le summum de la désinformation. La presse dans son ensemble a répété, en s'en félicitant, le caractère « interclassiste » de ce mouvement, sans chercher à savoir qui en étaient les instigateurs. Tenter une fois encore de dévoyer la lutte des salariés, en particulier de l'agroalimentaire, qui connaissent des vagues de licenciements en faisant croire qu'ils avaient les mêmes intérêts que ceux qui les licencient, est de la pure désinformation. La manifestation de Carhaix a, elle, été pudiquement passée sous silence.

Ce gouvernement ne tient pas ses promesses, la finance n'est plus l'ennemi annoncé mais bien l'allié indispensable à sa politique d'accompagnement de régression sociale.

Il est de notre rôle comme Parti communiste et comme Front de gauche d'éclairer nos concitoyennes et nos concitoyens sur les responsables de leurs malheurs. Il est de notre devoir d'aider à la mobilisation des femmes et des hommes de gauche déçus, voire exaspérés par cette politique en dessinant d'autres perspectives, en avançant d'autres solutions. Nous sommes la force politique anti TINA (there is no alternative) inventée en son temps par Reagan et Thatcher, reprise désormais en France par un gouvernement socialiste. Pourtant, les responsables nous les connaissons : ces responsables ont pour nom la finance et le Medef et un gouvernement qui ne répond pas aux attentes populaires.

L'impopularité de ce gouvernement et du Président de la République atteint des sommets et le doute s'installe désormais, y compris dans son électorat du premier tour de la présidentielle, c'est-à-dire l'électorat socialiste lui-même.

Le gouvernement, si ce n'est sa réaction tardive de soutien à la ministre Taubira victime de lâches et haineuses agressions racistes, est tétanisé par le Front national. La place qui lui est donnée dans les médias devance les résultats électoraux. Pour les commentateurs politiques parisiens, il est déjà acquis que le Front national est et sera le premier parti de France. Mais que font-ils pour démonter et détricoter son programme économique et social ? Pourquoi ne lui posent-ils jamais de questions sur ses propositions et ses solutions ? Nous savons que le Front national est utilisé par certains pour détourner le peuple de sa légitime colère. Le climat général de notre pays est empuanti par les relents du Front national et d'une droite totalement décomplexée qui va jusqu'à remettre en cause le droit du sol, les 35 heures, etc.

Il y a fort à penser que la prochaine étape pourra être la remise en cause des naturalisations, comme l'ont fait les ancêtres de Marine Le Pen, Pétain et Laval.

Aucune des annonces de Jean-Marc Ayrault et de François Hollande ne s'est vérifiée cette année, ni la reprise, ni l'inversion de la courbe du chômage pourtant maintes fois annoncée. Mais le gouvernement ne veut rien entendre et continue, tel le Coué de la méthode, de répéter « ça ira mieux demain ». Pourtant, les mêmes politiques auront les mêmes effets. La baisse du pouvoir d'achat et la contraction de l'économie freinent les rentrées fiscales, et donc l'endettement s'aggrave, et le mythique 3 % de déficit ne sera pas atteint avant longtemps. Et dans le même temps, les profits des entreprises du CAC 40 s'envolent.

L'exigence d'une autre politique ne s’exprimait-elle pas dans les clameurs d’un certain jour de mai 2012, quand Sarkozy fut chassé du pouvoir ? Dix-neuf mois après, l’horizon paraît bouché et le corps constitué de « la gauche » est démembré. Il avait voté pour un virage social, il a été écartelé par les forces libérales. L’heure est grave. Si grave que le début de la précampagne électorale (municipales et européennes) a de quoi nous inquiéter. Où est l’échange, la confrontation, le combat ? On voudrait priver les citoyens d’un débat approfondi qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Nous vivons une période tellement inédite – crise de civilisation, morale, sociale – que nulle expérience dans le passé ne peut nous servir de point de repère. L’année 2013 aura même été marquée par un fait politique majeur qui perturbe toute l’histoire de la gauche française, même si nous ne nous faisions que peu d’illusions. Jusqu’à l’élection de François Hollande, le Parti socialiste a toujours infléchi sa doctrine vers les canons libéraux, sans assumer pour autant les dogmes sociaux-libéraux. Souvenons-nous que Lionel Jospin, alors Premier ministre, usait et abusait d’une formule : « Oui à l’économie de marché, non à la société de marché. » Cette période s’est achevée dans la brutalité des choix du nouvel hôte de l’Élysée, qui théorise désormais la cohérence sociale-libérale, articulée autour de deux idées majeures, la baisse de ce qu’ils appellent le « coût du travail » et la baisse des déficits publics.

Cette politique pleinement endossée par le pouvoir socialiste conduit le peuple et la gauche dans le mur. Affirmer cette évidence ne signifie pas être antisocialiste, mais juste lucide. Le refus net de cette orientation nous apparaît comme le premier engagement d’une nouvelle construction majoritaire à gauche, autour d’une démarche constructive de conviction. Ce qui est parfois difficile à vivre par les temps qui courent, ce n’est pas l’absence d’idées ou de solutions, mais bien le manque d’articulation entre les forces politiques existantes capables de réinventer l’à-venir. Le Front de gauche a été créé dans ce but, qui, à bien des égards, dépasse de loin les frontières de son seul périmètre. Sa mission historique ne peut, ne doit être déçue, alors que le gouvernement a tiré un trait sur l’espérance de changement. Cette politique sans espoir, on le voit bien, nourrit les esprits autoritaires et « accrédite » la parole des démagogues. Colères, écœurements, peurs, replis nationalistes et xénophobes : l’alliance du « tous pourris » au « il n’y a pas de perspective » gangrène la République. Bousculer l’hégémonie du PS reste la condition du changement. Difficile, oui, mais pas impossible. François Hollande nous rejoue en accéléré et en pire cette vieille musique : une petite espérance suivie d’une immense déception.

Changer le rapport de forces est donc une obligation, les chemins citoyens qui y conduisent sont multiples. Rien ne doit détourner de cet objectif, pas même des crispations concernant le devenir de quelques grandes municipalités. C’est aussi ça, la politique autrement. Et la politique autrement, c’est aussi la gauche autrement.

Tout en ayant un caractère essentiellement local comme le confirme un récent sondage de l’IFOP publié dans le Journal du Dimanche, ces élections vont être le premier scrutin d’ampleur nationale deux ans après l’élection de François Hollande et l’arrivée de l’actuelle majorité à l’Assemblée nationale.

Elles représentent incontestablement un enjeu politique majeur pour l’ensemble des forces politiques à deux mois des européennes et au début d’un calendrier électoral très chargé jusqu’à la présidentielle de 2017 : avec les sénatoriales en septembre 2014 , puis les régionales et départementales en 2015.

Dans une grande diversité de situations dans les communes du Cantal, ce scrutin municipal s’inscrit dans une même démarche de résistance et de construction au plan communal, national et européen.

Ces élections municipales ne peuvent être appréhendées comme une parenthèse dans notre visée. Bien au contraire, elles doivent être au cœur de celle-ci.

Elles auront immanquablement des conséquences départementales, régionales, nationales pour les populations, pour l’avenir du Front de gauche et pour le Parti communiste français.

Dans cet enjeu, nous sommes résolument engagés dans une démarche globale et durable de rassemblement majoritaire contre l’austérité, indispensable pour faire reculer dans tous les domaines les politiques libérales et pour rendre possible un changement de politique nationale.

Cette stratégie novatrice de rassemblement, à très haute ambition démocratique, vise à sortir la gauche de la spirale de l’échec en ouvrant la voie à la construction de larges fronts unitaires progressistes pour la transformation sociale. C’est cette orientation politique qui a ouvert la voie au Front de gauche et qui l’a rendu crédible.

En amont de toutes les constructions « commune par commune » qui résultent inévitablement de circonstances locales, la démarche de fond que nous avons réaffirmée à notre dernier Congrès s’applique pleinement pour penser et construire aux municipales les rassemblements les plus larges possibles. Nous l’imaginons et le concevons dépassant les frontières du Front de gauche, du PCF et même de l’électorat de gauche…

Nous y voyons un atout majeur pour développer à l’échelle locale des politiques de solidarité, de citoyenneté et pour « le mieux vivre, ensemble » de toutes et de tous.

Il n’y a donc pas d’exclusive dans notre démarche de rassemblement, mais une exigence de contenu.

Notre stratégie nous démarque clairement du jeu classique des alliances dans une bipolarisation qu’entretiennent les institutions usées de la Vème République...Et qui lasse un nombre croissant d’électeurs, de plus en plus tentés par l’abstention ou par le vote « défouloir » sur fond d’inquiétude et de lassitude, vis à vis d’un pays « déclinant » et de choix politiques guidé par le pouvoir de l’argent, qui profite, malheureusement, actuellement à Marine Le Pen.

Ce raisonnement conduit à penser que la constitution de listes autonomes au 1er tour ne peut se justifier comme un a priori politique, notamment par rapport au Parti Socialiste, a fortiori si l’esprit qui les anime est celui de la désunion. D’ailleurs, le Front de gauche s’est constitué dans une dynamique d’union.

Il y aura dans notre Département au premier tour des listes sans l’union de toutes les forces de gauche ! Mais certainement pas des listes dites "autonomes" ! Certaines relèvent d’un choix volontaire justifié par un contexte. D’autres ont été imposées, ici ou là, par l’attitude d’autres composantes de la gauche.

Mais dans toute la diversité des situations, la constitution de listes sans l’union de toutes les forces de gauche avec des « primaires à gauche » ne peut pas nous écarter de notre stratégie de rassemblement. Car, dans tous les cas, c’est la nature du rassemblement, son ampleur et son ancrage citoyen et dans les luttes qui façonnent les conditions de l’union et des alliances.

Le combat contre l’injustice insupportable du capitalisme et contre son impossibilité à œuvrer pour le mieux vivre individuel et collectif est au cœur de notre visée communiste et de notre stratégie de rassemblement. C’est pourquoi nous avons besoin d’un parti populaire pleinement ancré et reconnu dans un mouvement progressiste sur les valeurs de « l’humain d’abord »…, un parti utile avec le maximum d’élu(e)s !!

L’enjeu est de taille pour les populations :

- Dans la lutte contre l’austérité et pour la protection des personnes qui ont le plus besoin de soutien dans tous les aspects de leur vie personnelle et familiale.

- Pour la défense et l’essor du service public.

- Pour un nouvel élan de l’action des collectivités territoriales et de la démocratie locale, menacées par les projets de réforme territoriale du gouvernement.

- Pour redonner de l’espoir dans un contexte de défiance envers le politique et les institutions. Pour redonner l’espoir d’inventer du bonheur individuel et collectif.

Souligner, comme je viens de faire, l’importance de notre engagement aux municipales pour les populations, c’est, évidemment, mettre en évidence l’importance de ce rendez-vous électoral dans l’affrontement des idées, pour l’élaboration de projets de société (du local au national), pour une issue alternative aux réponses du capitalisme dans la crise…, dans sa crise.

Je tiens à attirer votre attention sur deux risques qui peuvent menacer l’efficacité de notre engagement :

- Nous avons un grand besoin de solidarité, nationale, départementale et locale face à des entreprises de divisions entre nous, qu'elles viennent de la droite, rien de bien étonnant … mais elles viennent aussi de partenaires du Front de Gauche, du PS, d’EELV,…, ou de certain média. Le dialogue dans le parti et le partage de notre orientation est la meilleure façon d’y remédier. Il doit en être de même dans le Front de Gauche par le respect, le débat et la recherche permanente de constructions citoyennes, populaires.

- Deuxième risque : Pour les européennes comme pour les municipales, nous devons être très vigilant à ne pas laisser s’installer un tripartisme UMP/PS/FN qui serait difficile à surmonter.

Dans cette conjoncture, il est urgent pour nous :

- D’aller très vite vers les gens et d’en faire des acteurs politiques, citoyens. De faire événement avec les gens.

- De mobiliser les composantes du Front de Gauche pour de nouvelles dynamiques, sur des valeurs républicaines.

Il nous faut aussi bien penser la « combinaison » entre campagne nationale et locale jusqu’au 23 mars 2014.

Ce terme de « combinaison » me semble approprié pour signifier au mieux l’articulation entre les enjeux nationaux et locaux. Pas de campagne des municipales sans des initiatives sur le coût du capital, la fiscalité injuste, les salaires…

Les municipales, sans être des législatives (erreur politique à ne pas faire !), ne sont ni marginales, ni une parenthèse dans la situation nationale.

Je pense qu’il est évident pour chacune et chacun d’entre nous que la tenue de points de rencontre, les portes à portes, les rencontres avec la population... sont des nécessités à intensifier ou à engager également très rapidement.

J'en viens maintenant aux élections européennes. Le 6 novembre dernier, plus de 180 camarades, ont travaillé à définir ce que sera notre projet pour l'Europe et pas seulement pour les échéances électorales à venir. Ce texte est le résultat d'un processus de travail qui a comporté des auditions, des groupes de travail et des contributions individuelles et collectives.

Ce projet est une réponse à la crise « profonde et violente » que connaît l'Europe. Il illustre « le nécessaire combat populaire et de classe de notre temps ». Il a au cœur la contestation des fondements de classe de l'actuelle Union européenne qui, elle, vise à une mise en concurrence généralisée, à la financiarisation à l'extrême de l'économie et à la critique sans concession de la construction verticale et antidémocratique de l'actuelle Union européenne.

Oui, nous voulons refonder l'Europe dans une Union des nations et des peuples souverains libres et associés. Pour y parvenir, nous devons favoriser les convergences autour de quelques exigences essentielles. Elles sont résumées dans le texte en trois phrases : arrêter l'austérité, libérer les États de la toute-puissance des marchés financiers et refuser dès maintenant le marché transatlantique.

L'Europe connaît une crise multiforme, économique, sociale, mais aussi démocratique. Car la nouveauté de la période est que l'Union et les gouvernements européens sont passés d'une politique du consensus à une politique violente et qui peut aller jusqu'à remettre en cause les acquis démocratiques. L'attitude de la Troïka est perçue dans les pays où elle intervient comme une opération héliportée qui impose aux peuples des mesures austéritaires de plus en plus impopulaires.

Notre projet est ambitieux et novateur s'il plonge ses racines dans la critique que nous avons fait depuis le début de la création de l'Union, de son caractère antidémocratique dans la répartition des pouvoirs entre le Conseil, la Commission et le Parlement, s'il confirme que la libre circulation des biens et des services n'a jamais été accompagnée d'avancées sociales au même niveau, s'il réaffirme notre condamnation des choix libéraux et désormais austéritaires de l'Union.

Tout ce que nous avions prévu et critiqué à chaque étape nouvelle de l'Union se vérifie : la monnaie unique, le traité constitutionnel, le traité de Lisbonne et le récent traité Merkozy avalisé par le gouvernement de François Hollande. A chaque fois nous avons alerté notre peuple sur les dangers pour l'état social et pour les acquis sociaux et démocratiques.

La réalité dépasse la fiction, et ce que les peuples ont mis des années à obtenir est rayé d'un trait de plume au nom de « la sacro-sainte compétitivité, la réduction des déficits et la baisse du coût du travail », comme ils disent.

Le PGE était en congrès en décembre. C'est un parti jeune qui n'a pas 10 ans, alors que les familles de droite et socialiste ont créé des partis européens depuis fort longtemps. Il rassemble des partis venus de la famille communiste mais aussi des socialistes et écologistes et des partis aux racines politiques mixtes. A cette occasion, Pierre Laurent y a été réélu Président du PGE.

Le congrès du PGE s'est conclu dans l‘unité et le rassemblement. La gauche européenne est en marche pour intensifier son combat contre l’austérité avec Alexis Tsipras comme candidat à la présidence de la commission européenne.
En France, le Front de gauche doit impulser cette dynamique en entrant le plus vite possible en campagne pour mettre la gauche anti-austérité en tête aux élections européennes de mai 2014.
La décision du Parti de gauche de suspendre sa participation au PGE à l’issue de ce magnifique congrès est incompréhensible et incohérent.
Le PCF fera tout, pour sa part, pour que ne soit pas entravé l’engagement uni du Front de gauche dans les élections européennes.

Il faut rompre avec la financiarisation de l'économie en confiant de nouvelles missions à la BCE, un autre rôle pour l'euro, un autre crédit pour les banques, la suppression du pacte de stabilité et la remise en cause du traité budgétaire, exiger une chasse aux paradis fiscaux, et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières.

Pour terminer, nous vous proposons d'échanger sur le fonctionnement de notre Parti et de son Comité exécutif.

Nous avons engagé un gros travail pour relancer l'activité des sections de notre Département.

A Aurillac, Jean-Pierre, entouré d'un exécutif local, a relancé l'activité de la section. Cela s'est vu dans les débats qui ont animé le choix des élections municipales, et le vote qui a suivi, avec la belle unité des communistes sur le choix qu'ils ont fait. Attention à maintenir cette unité, elle est capitale.

A Arpajon, Pierrot a lui aussi accepté cette tâche, entouré d'un collectif de travail, et la section fait un beau travail commun pour présenter une liste de qualité aux municipales.

Henri et Marinette animent de leur côté la section de Mauriac.

Nous avons encore du travail pour faire en sorte que les sections deviennent complètement le lieu de souveraineté des communistes. Elles sont essentielles à l'engagement des communistes et à leur unité dans le Parti. Les sections ne sont encore pas organisées à Laroquebrou, Saint-Flour, Jussac ou Montsalvy. Nous devons y apporter une attention particulière. Elles doivent être le lieu privilégiées de débat et d'action des communistes. Sans elles, sans ces structures de proximité, nous ne pouvons pas organiser raisonnablement les communistes sur l'ensemble du territoire, et encore beaucoup trop d'entre eux sont isolés. Ce devra être une des tâches prioritaires de la fédération dans l'année qui vient. J'y veillerai, car c'est, à mes yeux, essentiel.

Mais ce travail ne doit pas se faire en opposition avec celui de la fédération. C'est au contraire extrêmement complémentaire. La démocratie interne ne pourra réellement fonctionner sans des allers-retours réguliers entre sections et fédération.

Nous avons des ambitions pour 2014 et au-delà. Bien sûr, il y a les élections municipales et européennes, où nous devons renforcer le poids et l'influence des élus communistes et donc du PCF, comme parti incontournable. Mais nous devons tisser des liens plus solides avec notre peuple, pendant et après les élections. Nous avons donc besoin pour cela d'un Parti Communiste renforcé.

Car nos ambitions ne s'arrêtent pas aux échéances électorales. Je l'ai dit au début de mon rapport, nous devons combiner enjeux nationaux et locaux. C'est à mon avis le moment d'engager des initiatives sur le coût du capital et la justice fiscale. Pourquoi ne pas s'inscrire dans la campagne nationale du PCF en organisant un atelier législatif pour une loi sur la justice fiscale avec un intervenant du secteur Eco ? Nous pourrions lancer l'initiative fin janvier ou début février, en invitant tout ce que le département compte d'organisations progressistes, ce qui pourrait avoir un certain retentissement médiatique.

2014 est pour le PCF sous le signe de Jaurès et de la Paix. Pourquoi ne pas organiser un grand débat sur ce thème à la fête du COP, avec un historien ? Jaurès n'avait-il pas apporté son soutien aux grévistes mineurs de Champagnac en 1895 ?

Nous avons donc des ambitions, et pour les mettre en œuvre, nous devons renforcer notre comité exécutif départemental. Je vous propose de mener une discussion sur cet organe essentiel pour notre Parti et de le réélire ce soir.

Pour rappel, il est aujourd'hui composé de :

  • Pascal Bonneau, trésorier, en charge du secteur Finances,
  • Christian Terrade, en charge de la vie des sections et du renforcement,
  • Jean-Pierre Roume, en charge du secteur Elections,
  • Sébastien Prat, en charge du secteur Communication,
  • Patrick Perrier, en charge du secteur Formation des militants,
  • Michel Leron, en charge du COP,
  • Serge Siquier, en charge de l'évènementiel (Fête du COP et fête de l'Huma).
  • Bernard Gosset, en charge des vétérans.

Je ne vous cache pas, qu'à part lors des premières réunions de l'exécutif, nous n'avons que trop rarement été au complet. C'est pourtant la cheville ouvrière de notre fédération. Je lance donc encore une fois un appel solennel aux membres du Conseil départemental : nous avons besoin que vous preniez des responsabilités fédérales dans le Parti, au sein du comité exécutif départemental.

Je sais que c'est difficile. Je sais que nous sommes toujours très, trop sollicités. Je sais que la période est n'est pas simple et ne facilite pas l'engagement.

Mais sans cet engagement, nous n'aurons pas les moyens de nos ambitions. Renforcer le Parti, en n'ayant pas peur de proposer l'adhésion; associer l'ensemble de nos militants à nos décisions et initiatives; c'est mon veux le plus cher pour l'année qui vient.

Chers camarades, j'ai été bien trop long, alors je vous souhaite encore une fois à toutes et à tous une très bonne année 2014, et bon Conseil départemental.

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Par William BURIAS, le 07 January 2014

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