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Réforme ferroviaire, la SNCF sur la mauvaise voie

Les régions ont reconstruit en moins de 15 ans un service public de transport régional de voyageurs. Quasi moribond dans les années 1990, le TER est devenu un outil efficace pour répondre aux besoins de déplacement de nos concitoyens, dans des conditions de confort et de prix nettement améliorées.

Il est évident qu’il y aurait encore beaucoup à faire pour qu’il devienne un mode de transport majeur.

Cependant, les projets de développement sont aujourd’hui menacés. Le simple maintien de ce service public n’est même plus assuré, du fait des nouvelles contraintes financières imposées actuellement par l’Etat aux collectivités territoriales (diminution des dotations de l’Etat de 1,5 milliards d’euros).

Mais il ne faut pas se résigner à cette situation. Il apparaît important et nécessaire de dégager de nouvelles ressources pour financer cette activité.

Le 16 octobre dernier, le Ministre des Transports a dévoilé son projet de réforme du système ferroviaire. Cette réforme devait avoir l’ambition de répondre aux enjeux de mobilité du XXIème dont le TER, qui, pour nous Cantaliens, est un outil majeur. Mais cela ne peut se faire que dans le cadre d’un désendettement important du système et d’une grande entreprise publique unifiée. Cette entreprise devra être dotée de moyens techniques, humains et financiers à la hauteur pour garantir, entre autres, l’avenir du réseau ferré, le développement du fret ferroviaire et l’efficacité du système mis en cause par la séparation entre SNCF et RFF.

Force est de constater que le rapport BIANCO ne relève pas les défis associés à une telle ambition. Enfermé dans une logique nationale et européenne, il préconise, face à la crise, des mesures restrictives pour les services publics qui ne peuvent qu’accentuer celle-ci.

Depuis l’automne dernier, les syndicats, associations et partis politiques de gauche et écologiste, soulèvent le manque d’ambition du projet de loi et portent l’exigence d’une réforme du Ferroviaire à la hauteur des défis à relever.

De plus, onze vices présidents de régions, en charge des transports alertent sur les méfaits de ce projet de loi (parmi eux, Luc BOURDUGE de la région AUVERGNE). Forts de leurs expériences régionales, ils dénoncent une « réponse à courte vue » et estiment que le « projet de loi n’est pas à la hauteur des défis à relever ».

Les enjeux sont d’une telle importance qu’ils appellent à un grand débat public, qui dépasse le cercle des spécialistes.

Face à cette réforme délétère pour notre département et devant la mise en péril du service public ferroviaire, la Fédération du PCF Cantal appelle aux rassemblements les plus larges possibles et soutien la manifestation unitaire des cheminots du 22 Mai 2014 à PARIS.

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Réforme ferroviaire, la SNCF sur la mauvaise voie

Par Sébastien PRAT, le 21 May 2014

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