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Hôpital d’AURILLAC, la fièvre monte !

Depuis près d’un mois maintenant, le personnel du Centre Hospitalier d’AURILLAC se mobilise pour sauvegarder le service public de santé sur le bassin Aurillacois. Dans leur collimateur, la dégradation de leurs conditions de travail, depuis plusieurs années déjà, qui se répercute directement sur la prise en charge des malades.

En effet, les différentes lois votées sous le gouvernement SARKOZY conjuguées à la gestion désastreuse de l’ancien directeur M.VINET ont plongé l’hôpital, jadis excédentaire, dans un profond déficit. Devant cette situation, un Contrat de Stabilité Budgétaire (CSB) a été décidé par l’ARS.

La volonté d’économie publique a entrainé une diminution notable des effectifs par le non remplacements des départs en retraite. Les agents dénoncent une pression psychologique de plus en plus forte avec preuve à l’appui de l’explosion des arrêts de travail de longue durée et des heures supplémentaires. Neufs droits d’alertes ont été déposés par la CGT Santé.

Depuis 2005, la tarification à l’activité (T2A) constitue le mode de financement de l’hôpital public et introduit un nouveau régime budgétaire : l’Etablissement Prévisionnel des Recettes et des Dépenses (EPRD), emprunté au secteur privé. Cet EPRD fait prévaloir une logique financière de la gestion des hôpitaux. Désormais, leurs dépenses de fonctionnement sont directement induites par les recettes et les activités qu’ils engendrent.
La mise en place de ce nouveau mode de financement marque une étape décisive, d’une part dans la volonté politique d’accélérer la baisse des dépenses publiques de santé, et d’autre part de transformer l’hôpital public en une entreprise comme une autre.

Deuxième loi scélérate pour la santé, la loi HPST ou loi BACHELOT votée en 2009. Elle introduit les plans dits « de retour à l’équilibre financier » sous la direction autoritaire et technocratique des Agences Régionales de la Santé. Ces plans font pression sur les établissements avec deux objectifs majeurs qui se complètent : accélérer les restructurations hospitalières et augmenter la « productivité des soins ».

En conséquence, on demande au personnel encore plus de flexibilité afin d’optimiser les recettes mais on diminue les coûts de fonctionnement et les emplois. On en arrive à une véritable politique d’économie digne du Taylorisme, les agents étant réduits à une variable d’ajustement budgétaire.

Pourtant, des solutions existent pour palier à ces situations devenues légions dans notre pays.

Il apparaît essentiel de financer les hôpitaux à partir des besoins réels des populations concernées !

Nous demandons l’abrogation de la T2A et de la loi HPST et une refonte du système de financement de l’hôpital public.

La Fédération du PCF du Cantal apporte son soutien au personnel en lutte du Centre Hospitalier d’AURILLAC et demande à l’ARS de lever le Contrat de Stabilité Budgétaire mis en place, véritable frein aux activités médicales.

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