Depuis le 24 Avril dernier, le personnel du centre hospitalier se bat contre le Contrat de Stabilité Budgétaire (CSB) dicté par l’Agence Régionale de Santé en réponse à la situation financière déficitaire de l’hôpital. Ce contrat établit une rigueur budgétaire drastique qui se traduit par la recherche d’économies au dépend des personnels et donc des patients. Les heures supplémentaires et les arrêts de travail de longue durée ont explosés et ont poussé les travailleurs à une mobilisation d’ampleur.

Le 23 Septembre dernier, l’intersyndicale a pu rencontrer le nouveau directeur M.TARRISSON. Ce dernier a nettement affirmé son nouveau cadre de travail.

Selon lui, le projet médical qui devra être mené dans les quatre prochaines années, doit se faire dans l’intérêt de réponse aux besoins des Cantaliens (vieillissement de la population, poly pathologies…) et non selon un impératif économique. De plus, ledit projet sera construit en concertation avec tous les agents de l’hôpital.

En outre, la pression de la mobilisation syndicale a pu aboutir sur la suspension de certaines fiches du CSB (aménagement du temps de travail et redimensionnement des effectifs), la suspension de la fermeture de lits en Chirurgie et sur la reconnaissance de sept lits de soins palliatifs (au lieu de deux).

Face au renouement du dialogue social, à la recherche de confiance du nouveau directeur et aux avancées obtenues, le personnel réuni en assemblée générale, le 25 Septembre, a décidé de suspendre la grève et de réinvestir les organes décisionnels, boycottés depuis le début du mouvement.

C’est une première victoire pour le personnel de l’hôpital mais le chemin revendicatif est encore long ! En effet, le CSB n’est pas remis en cause et les moyens financiers et humains pour mettre en place de nouvelles activités sont encore flous. C’est pourquoi, l’intersyndicale reste mobilisée.

Malgré sa bonne volonté, le nouveau directeur est confronté à des enjeux nationaux (tarification à l’acte et loi HPST) qui continuent à asphyxier l’hôpital public.Ces lois votées sous l’ère SARKOZY ne sont pas remises en cause par l’actuel gouvernement ! La nouvelle « Loi Santé » renforce le pouvoir des ARS et souhaite baisser le tarif de l’acte médical. Bref, on continue sur la même voie…

Depuis le début du conflit, les communistes Cantaliens soutiennent le mouvement des hospitaliers. Les élus PCF du Conseil Municipal d’AURILLAC ont, avec la CGT santé, coécrit et présenté un voeu lors de la session du 19 Juin dernier pour porter la lutte des agents du CH d’AURILLAC.

Les communistes, militants et élus, sont utiles pour porter les propositions des mouvements sociaux dans les lieux de pouvoir et trouver une solution politique aux problèmes quotidiens des Cantaliens.

La Fédération PCF Cantal se félicite des avancées acquises par la lutte du personnel de l’hôpital d’AURILLAC. Elle sera présente, à leur coté, pour appuyer leurs combats futurs et pour porter, au niveau national et local, un projet de santé qui réponde aux besoins de nos territoires.