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Intervention du Cantal à la Conférence Nationale du PCF (Montreuil, le 8 Novembre 2014)

"Cher(e) Camarade,

Nous connaissons tous la situation politique dans lequel notre pays se trouve. Les Français sont déboussolés, se sentent trahi par ce gouvernement qui avait promis le changement en 2012. Les électeurs de gauche ne votent plus, pire même, beaucoup d’entre eux ne voient plus la solution politique à leurs problèmes et versent dans le « tous pourris » et alimentent ainsi  l’abstention et le vote Front National.

Dans cette situation, nous devons être aux plus près de la population pour mieux répondre à ses attentes. Souvenez vous Camarades, c’était l’objet de notre 36ième Congrès, comment être utiles aux populations… Etre dans toutes les luttes, avec les salariés, les jeunes, les précaires pour qu’ils sachent qu’ils peuvent compter sur nos militants, nos élus pour peser et faire entendre leur voix au plus haut dans les institutions.

Parce que de jour en jour, la responsabilité du Parti Communiste grandit. A coté d’un appareil politique du PS qui a tourné le dos à ce peuple pour se vautrer dans le social libéralisme et dans l’accompagnement de toutes les mesures anti sociales de ce gouvernement, nous nous devons d’être l’espoir à gauche, la gauche qui ne se résigne pas face à l’austérité et à la finance. Cette gauche que François Hollande voulait incarner au Bourget et que de jours en jours, il piétine.

Notre responsabilité grandit pour que des millions de Français ne sombrent pas dans l’abstention ou le vote FN.  

 

Alors, comment y arriver ? Nous sommes parti sur une dynamique avec le FdG en 2010 aux régionales puis en 2012 aux présidentielles. L’idée de rassembler toute la gauche anti austéritaire était alors devenue réalité et le PCF avait toute sa place dans ce rassemblement. Mais quand, aujourd’hui, on regarde dans le rétroviseur, on se rend compte que ce FdG là, a perdu quelques batailles… Nous devons en faire sa critique, mais ce n’est pas pour autant que nous devons l’abandonner. Car nous pensons que c’est un outil nécessaire à notre objectif de rassemblement mais à condition que chaque organisation partie prenante s’y respecte et que l’on s’en serve correctement. Nous ne pouvons pas être constamment freinés par certaines composantes du Fdg qui veulent nous enfermer dans un coin de la gauche et nous auto entretenir.

Je l’ai dit précédemment, nous avons une responsabilité qui grandit de jour en jour, les gens attendent le changement et l’heure n’est plus aux divisions ! Nous devons nous adresser à toute la gauche, à tous ceux qui veulent un changement de politique immédiat. Nous devons élargir ce Front de Gauche au-delà de ces composantes actuelles, nous devons nous adresser à ceux qui critiquent la politique gouvernementale pour construire, ensemble, un grand rassemblement sur nos valeurs de gauche.

 

Pour nous, c’est ce Fdg là qui se présentera aux élections départementales. Un front ouvert, élargi, rassembleur avec un programme clair proche des attentes des gens.

Et ce Front là, devra se faire et nous nous employons dans le Cantal, avec des gens de gauche, des socialistes, des écologistes qui sont sensibles à notre démarche de rassemblement.

 

Maintenant la question que nous devons nous poser, c’est comment arriver à répondre aux besoins des populations en envisageant notre volonté de rassemblement ?

Ces échéances électorales ne s’appréhenderont qu’en amenant du fond, en parlant du quotidien de la population. Et ce quotidien, c’est déjà la réforme territoriale, qui, au-delà du fait qu’elle va bouleverser les institutions, pose un problème bien plus global.

Eloignement des élus et de la démocratie de proximité, baisse drastique des dotations de l’état, baisse des investissements publics, mort du tissu économique local. Cette réforme là aura des conséquences dramatiques pour les zones rurales comme le Cantal.

Et ce n’est pas les annonces gouvernementales voulant conserver les conseils généraux ruraux qui vont changer quelque chose. Une institution départementale sans financement et sans compétences ne sera qu’une coquille vide…

Nous avons pu le remarquer dans les débats et échanges que nous avons avec la population. Les élus et citoyens sont extrêmement inquiets de ce qui se trame. Et dans ce flou presque artistique, à nous de prendre les devants et mener les débats sur ces questions de fond.

Expliquer à toutes et tous le fond de la réforme et ce qui nous attend si on ne se mobilise pas. C’est ce que nous essayons de faire avec l’ADECR notamment, organiser des débats dans tout le territoire, inclure les populations et leurs attentes dans ce projet de loi qui en réalité et le reflet de la politique d’austérité du gouvernement.

 

Soyons en sur, le rassemblement que nous voulons construire à gauche pour les échéances à venir ne découlera que de ce que nous sommes capables d’amener comme propositions en phase avec la réalité des populations."

 

 

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Intervention du Cantal à la Conférence Nationale du PCF (Montreuil, le 8 Novembre 2014)

Par Sébastien PRAT, le 17 November 2014