Cette phrase a été prononcé par le Président de la République, dimanche, en réponse à un reportage montrant le désarroi de ceux qui ont voté socialiste, pour le changement au printemps 2012 et qui maintenant se retournent vers le vote Front National.

Au lieu de comprendre ces électeurs et proposer des solutions concrètes aux problèmes de notre peuple, François Hollande préfère se lancer dans une comparaison indigne et lamentable entre le FN et le PCF des années 1970 alors qu’il était interrogé sur ses propres renoncements.

C’est une faute politique et morale, une insulte à tous les communistes qui contribue un peu plus à dédiaboliser le FN, ce parti raciste et xénophobe.

A-t-il oublié (peut être) que dans ces années là, le PCF se battait pour la paix au Vietnam et dans le monde, revendiquait une Europe de la solidarité avec ses partenaires eurocommunistes, luttait pour un statut démocratique de l’immigration et contre la désindustrialisation de la France.

A-t-il oublié, également, que dans cette période là, la gauche était rassemblée et unie sur un programme commun qui, in fine, à permis la victoire de François Mitterrand en 1981.

Fait notable, trois ministres communistes de 1981 sont sortis du silence (le quatrième, Marcel Rigout, est décédé en 2014). Charles Fiterman, Anicet Le Pors et Jack Ralite se sentent «insultés ». Ils renvoient François Hollande à l’Histoire : « Si la réalité avait été dans les années 70 celle qu’évoque François Hollande, aurait-on eu une entente entre le PC et le PS qui a permis la victoire de 1981 ? Sûrement pas »

Le propos de François Hollande marque son renoncement à vouloir rassembler la gauche pour appliquer une véritable politique de gauche, comme ce fut le cas dans les années 1970. La seule manière de combattre le FN est de mener une politique sociale, solidaire, répondant aux attentes des citoyens, ouvrant des perspectives communes en France, en Europe et dans le Monde.

Nous, les communistes nous n’avons pas renoncé à parler aux citoyens et aux travailleurs de notre pays pour les associer à la construction d’une alternative politique à gauche.

Le Parti Communiste Français, ses adhérents et ses sympathisants demandent des excuses publiques à François Hollande pour ses propos indignes de la responsabilité d’un Président de la République.