Accueil
 
 
 
 

Pyram : le profit au détriment de l'emploi

Installée depuis 1966 à Vic sur Cère, l’entreprise Prieur intègre Néoform en 2012 et sa logique de groupe: grand changement alors pour ceux qui ont connu la gestion familiale autour des frères Prieur. Deux ans plus tard, les dirigeants investissaient dans des outils de production neuf à Vic sur Cère : les commandes avaient bondi de 14% au début de l’année 2014.

Surprise en 2016 : les actionnaires du groupe Néoform ont décidé de faire appel aux spécialistes de « Prosphères », redresseur d’entreprises. A grand coups de méthodes de management moderne, des groupes de travail de salariés sont crées pour « avancer collectivement et trouver des solutions ». Quelques mois plus tard, l’annonce tombe : 20 emplois sont sur la sellette et si la situation ne s’améliore pas, c’est toute l’usine qui est en danger.

Les salariés de cette entreprise de Vic sur Cère ont un savoir faire exceptionnel, la qualité des produits sortis de chaine font de ce site un fleuron industriel de la vallée de la Cère.  Le carnet de commande de l’entreprise est conséquent comme en témoignent les nombreuses heures supplémentaires effectuées par les salariés ces derniers mois.

Dès lors, comment justifier la suppression de ces 20 emplois et la mise en sursis de l’activité ? Comment une entreprise qui demandent à ses salariés de travailler plus pour honorer ces commandes peut être autant en difficultés ?

Les nouvelles méthodes de management n’ont pour seul but d’augmenter les profits des entreprises en oubliant l’humain, les conditions de travail, les salaires et la vie des territoires. C’est là le rôle de la nomination du groupe « Prosphères » par Néoform : en aucun cas, ils ne se soucient du développement industriel ou de la politique de production de l’entreprise mais au contraire ils visent à préserver la rentabilité financière du groupe coûte que coûte quitte à laisser des familles entières sans emplois.

A grand renfort de communication, on nous explique que le « coût du travail » serait un frein. Dans le Cantal, les salaires sont 30% inférieurs à la moyenne nationale et cela n’empêche pas des drames de se jouer : Gilet, Abeil, Lafa en sont des exemples récents.

Les communistes l’affirment : le travail est une richesse et en aucun cas un coût ! Ce sont bien les logiques de profit des groupes industriels comme Néoform et l’appétit glouton de leurs actionnaires qui sont mortels pour l’emploi !

A l’heure de la loi « Travail » qui casse encore un peu plus le code du travail, il est temps de gagner des droits nouveaux pour les salariés de notre pays, des droits d’interventions réels dans la politique industrielle des entreprises. Nous ne renonçons pas non plus à parler de sécurisation des parcours professionnels de chacun pour ne plus vivre dans l’angoisse et la peur d’une perte d’emploi.

Le PCF, ses militants et ses élus seront de toutes les mobilisations aux cotés des salariés du site de Vic sur Cère pour préserver l’emploi dans nos territoires.

 

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Pyram : le profit au détriment de l'emploi

Par Sébastien PRAT, le 06 octobre 2016

A voir aussi